Le cas de Frère Hounvi suscite une interpellation au parlement envers le gouvernement. C’est à travers une question d’actualité posée par le parti d’opposition Les Démocrates et portée par le député Eric Houndété que cette affaire a été mise en lumière. Selon les termes de la question d’actualité, Steeve Amoussou, alias Frère Hounvi, aurait été enlevé au Togo, lors d’une opération commando, impliquant les services de renseignements et la police républicaine béninoise, sans la collaboration des autorités togolaises, violant ainsi toutes les procédures judiciaires et réglementaires.
Pour les députés, dont fait partie Eric Houndété, cet acte du gouvernement béninois soulève des interrogations graves et des inquiétudes en termes de relations diplomatiques avec le Togo. C’est pourquoi, en vertu de l’article 110 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale, le gouvernement est sommé de fournir des explications à travers cinq questions distinctes.
La première question concerne l’implication ou non des autorités togolaises dans cet enlèvement. Ensuite, la deuxième question met en lumière le risque que cet incident diplomatique majeur fait peser sur les relations entre le Bénin et le Togo, alors que le pays gère déjà des tensions avec d’autres voisins. La troisième question se concentre sur les fondements juridiques de cet acte, tandis que la quatrième interroge sur le choix du gouvernement de ne pas suivre les procédures juridiques internationales en cas d’accusation valide. Enfin, la cinquième question interroge sur l’image projetée par le Bénin en violant la souveraineté d’un autre état.
Après l’interpellation du député Woroukoubou Habibou sur d’autres sujets, l’équipe de Patrice Talon devra répondre également sur le cas de Steeve Amoussou Alias Frère Hounvi devant l’assemblée nationale.