Insolites et faits divers

Maghreb : saisie de milliers de munitions dans un aéroport algérien

Maghreb : saisie de milliers de munitions dans un aéroport algérien

Les aéroports, lieux de transit par excellence, sont souvent le théâtre de découvertes aussi surprenantes qu’inquiétantes. Outre les bagages oubliés et les objets perdus, les autorités de sécurité font régulièrement face à des trouvailles inattendues et illégales. De la faune exotique dissimulée dans des bagages à main à des artefacts historiques transportés sans autorisation, ces découvertes témoignent de l’ingéniosité, voire de l’audace, des passagers cherchant à franchir les frontières avec des biens prohibés. Ces incidents, bien que parfois insolites, soulèvent des interrogations sérieuses sur les dispositifs de sécurité et les défis auxquels sont confrontés les agents chargés d’assurer la sûreté des vols et de protéger les frontières nationales contre l’introduction de marchandises dangereuses ou illégales.

Récemment, les douanes de l’aéroport international d’Alger ont mis au jour une affaire de contrebande hors du commun. Ce qui aurait pu être une opération de routine s’est transformé en une découverte majeure lorsqu’ils ont intercepté 15 000 capsules de cartouches pour fusils de chasse, dissimulées parmi des articles en apparence anodins.

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Le 23 octobre, les agents des douanes ont été confrontés à une cargaison inhabituelle. Les cartons, supposés renfermer des maillots de sport, cachaient en réalité des munitions de guerre. Originaire de Turquie, un vendeur de vêtements de l’ouest de l’Algérie, également président d’une association festive locale, avait acquis ces capsules pour 500 dollars. Il prétendait que l’achat et la possession de telles munitions étaient légaux en Turquie, ignorant les restrictions imposées par la loi algérienne sur l’importation de ces marchandises.

La méthode sophistiquée de dissimulation utilisée par le contrevenant a été mise au jour : les munitions étaient réparties dans de petits sachets transparents, habilement glissés entre les plis des maillots. Cette tentative d’introduction clandestine de munitions de guerre sur le territoire national a été qualifiée de « marchandise interdite » par les experts douaniers, entraînant le transfert de l’affaire devant le tribunal correctionnel de Dar El-Beida, à l’est d’Alger.

Lors du procès, le vendeur a tenté de justifier son geste par son ignorance des lois algériennes et son intention de les utiliser lors de festivités locales, y compris des mariages. Cependant, le juge s’est montré sceptique quant à ces explications, remettant en question la légalité des méthodes d’importation du prévenu. En réponse à ces infractions, le procureur général a requis une peine de 10 ans de prison et une amende de 2 millions de dinars algériens.

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