Au Maghreb, le Maroc rencontre actuellement des problèmes dans la commercialisation de ses produits agricoles, en particulier les agrumes. Ces difficultés sont principalement dues à des conditions météorologiques défavorables en 2024, avec un manque de précipitations et des sécheresses importantes qui ont entraîné des récoltes médiocres. En conséquence, les exportations marocaines ont considérablement diminué, alors que d’autres pays producteurs comme l’Espagne, la Turquie et l’Égypte ont connu une année fructueuse, inondant les marchés.
Cette situation constitue un véritable défi pour le Maroc, qui dépend fortement du marché des agrumes pour générer des revenus importants. Chaque année, le Royaume parvient à écouler environ 650 000 tonnes d’agrumes, générant ainsi un chiffre d’affaires de 3 milliards de dirhams, selon les données de Maroc Citrus. Cependant, récemment, les exportations ont ralenti de manière significative, en particulier vers la Russie, l’un des principaux importateurs d’agrumes marocains. Les tensions géopolitiques et les sanctions contre la Russie ont considérablement réduit ces importations, notamment de Clémentines, une variété très populaire en Russie.
En plus de cette baisse des exportations et des perturbations météorologiques, les coûts de production ont augmenté. Les engrais, les pesticides, l’énergie et les salaires sont devenus de plus en plus onéreux, ce qui impacte la rentabilité des entreprises agricoles spécialisées dans la production d’agrumes. La situation est donc préoccupante pour le secteur agricole marocain, qui doit faire face à des défis majeurs pour maintenir sa compétitivité sur le marché international.