Le blé occupe une place cruciale dans l’alimentation mondiale, étant un pilier de nombreux régimes à travers le monde. Au Maroc, en Afrique du Nord, cette céréale est essentielle dans l’alimentation quotidienne malgré les défis climatiques et agricoles locaux qui limitent la production nationale, poussant le pays à dépendre des importations pour répondre à sa demande croissante en blé.
Au cours de la semaine passée, le port de Rouen a enregistré l’expédition de près de 50 000 tonnes de blé tendre français à destination du Maroc. Cette opération s’est déroulée en deux phases, avec un premier chargement de 30 000 tonnes suivi d’un second de 19 802 tonnes. Parallèlement, 30 000 tonnes ont été exportées vers le Portugal, portant le total des exportations de blé tendre depuis Rouen à 87 000 tonnes pour la période considérée.
Bien que cette quantité représente l’une des plus importantes expéditions hebdomadaires des seize dernières semaines, elle reste en deçà des niveaux enregistrés lors des campagnes précédentes. Cela reflète les défis actuels auxquels sont confrontées les exportations françaises de blé, tels que des contraintes qualitatives et une concurrence croissante des producteurs russes et ukrainiens.
En mars, les exportations de blé tendre depuis Rouen ont totalisé 214 700 tonnes, une baisse significative par rapport aux 700 000 tonnes enregistrées à la même période lors de la campagne précédente. Cette tendance souligne les difficultés rencontrées par la filière céréalière française dans un marché international compétitif.
Le port de La Rochelle a également contribué aux exportations vers le Maroc, avec l’envoi de 31 500 tonnes de blé tendre. Selon les données de la Commission européenne, la France a exporté environ 1,60 million de tonnes de blé tendre et 1,16 million de tonnes d’orge fourragère depuis le début de la campagne jusqu’au 23 mars, soulignant l’importance des exportations céréalières françaises vers les pays du Maghreb.
Malgré les fluctuations des volumes exportés et la concurrence internationale, la relation commerciale entre la France et le Maroc dans le secteur céréalier reste significative. Cela met en lumière l’interdépendance des marchés agricoles et l’importance des échanges pour garantir la sécurité alimentaire dans des régions où la production locale est limitée.
