Les mélanomes, des cancers de la peau agressifs, connaissent une augmentation à l’échelle mondiale. Cette croissance est principalement attribuée à des changements de comportement tels que la quête d’un bronzage parfait, les voyages fréquents vers des destinations ensoleillées et une exposition prolongée aux rayons ultraviolets.
Une récente étude du Centre international de recherche sur le cancer met en lumière des statistiques inquiétantes. En 2022, sur les 332 000 cas de mélanomes cutanés recensés dans le monde, près de 267 000 étaient directement liés à l’exposition aux rayons UV, représentant ainsi 83% des cas. Cette maladie a également entraîné 58 700 décès la même année, soulignant sa gravité.
Les disparités géographiques sont marquées, avec des régions comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Europe du Nord et l’Amérique du Nord affichant des taux de cancers attribuables aux UV dépassant 95%. Les hommes présentent un risque légèrement plus élevé que les femmes, avec 86% des cas liés aux UV contre 79% chez les femmes, ce qui pourrait être dû à des habitudes d’exposition différentes ou à une sensibilisation variable aux mesures de protection solaire.
Les projections pour l’avenir sont alarmantes, avec plus de 510 000 nouveaux cas et 96 000 décès prévus en 2040, soit une augmentation respective de 50% et 68%. Cette tendance s’explique par le vieillissement de la population mondiale malgré une légère amélioration chez les jeunes dans certains pays.
Face à cette réalité, les experts soulignent l’importance de la prévention pour la plupart des mélanomes. Il est urgent de renforcer les politiques de protection solaire, en particulier dans les zones à haut risque. Une sensibilisation accrue aux signes d’alerte tels que l’asymétrie, les bords irréguliers, les couleurs multiples et l’évolution de l’aspect est essentielle pour un diagnostic précoce et un traitement efficace.