L’Afrique regorge de ressources minières, mais de nombreux pays n’ont pas encore exploité pleinement ce potentiel en raison de divers obstacles tels que l’instabilité politique, le manque d’infrastructures et des régulations peu incitatives. Le Maghreb, y compris l’Algérie, qui possède d’importants gisements de minéraux, a longtemps été dépendant des hydrocarbures, limitant ainsi le développement du secteur minier.
Face aux défis économiques mondiaux, l’Algérie semble maintenant prête à changer de cap. Pour relancer le secteur minier, le gouvernement a mis en place des mesures visant à améliorer les infrastructures, la fiscalité et l’accès simplifié aux sites d’extraction. Des projets sont en cours pour relier ces sites aux zones industrielles et aux ports, réduisant ainsi les coûts logistiques et accélérant l’acheminement des matériaux bruts vers les marchés.
En parallèle, des mesures incitatives sont prévues pour stimuler les investissements, en offrant des avantages fiscaux aux entreprises engagées dans des projets durables. Une collaboration avec des partenaires internationaux est encouragée, tout en renforçant les capacités nationales pour éviter une prise de contrôle étrangère.
La gouvernance du secteur minier est également renforcée pour garantir un développement durable sur le plan environnemental et social. Des contrôles réguliers seront effectués pour vérifier le respect des normes en vigueur, tandis que des procédures administratives simplifiées faciliteront l’obtention des autorisations pour les nouveaux entrants.
La décision d’ouvrir davantage le secteur minier s’inscrit dans une stratégie de diversification économique visant à créer de nouvelles opportunités de croissance et à réduire la dépendance aux fluctuations du marché énergétique. Ce changement pourrait également favoriser un développement plus inclusif en créant des emplois dans des régions éloignées des centres urbains.
La réussite de cette ambition dépendra de la capacité de l’État à garantir un climat stable et transparent, ainsi que de la fiabilité des institutions chargées de mettre en œuvre ces mesures. Néanmoins, la volonté affichée de redonner au sous-sol algérien un rôle central dans la redéfinition du modèle économique national est claire.
