La naissance d’un enfant est un moment de bonheur pour de nombreuses familles, symbolisant un accomplissement. Cependant, certaines femmes sont confrontées à l’impossibilité de vivre cette expérience en raison de conditions médicales rares. Au Royaume-Uni, une avancée médicale exceptionnelle a récemment offert de l’espoir : une femme née sans utérus a donné naissance à une petite fille après avoir bénéficié d’une greffe réalisée à partir de l’utérus de sa sœur. Cette nouvelle, survenue à Londres au Queen Charlotte’s and Chelsea Hospital, est à la fois une avancée médicale et un exploit humain.
Amy Isabel est née le 27 février 2025, deux ans après que sa mère, Grace Davidson, ait reçu une greffe d’utérus. Atteinte du syndrome de Rokitansky, une maladie rare touchant une femme sur 5 000 et entraînant une absence partielle ou totale de l’utérus, elle aurait été incapable de concevoir sans cette intervention. Les ovaires étant fonctionnels, la greffe a rendu possible une grossesse viable par fécondation in vitro.
L’utérus greffé provenait de sa sœur aînée, Amy Purdie, mère de deux enfants. Le prénom de la petite Amy Isabel est un hommage à sa tante donneuse et à la chirurgienne Isabel Quiroga qui a mené l’intervention aux côtés du professeur Richard Smith à Oxford. Cette greffe, effectuée dans le cadre du programme britannique de greffe d’utérus à partir de donneuses vivantes, a été saluée comme une avancée majeure dans le domaine.
Pour éviter le rejet de la greffe, Grace Davidson a suivi un traitement immunosuppresseur, crucial pour le bon déroulement de sa grossesse. Cette réussite repose non seulement sur l’intervention chirurgicale, mais aussi sur un suivi médical rigoureux et un fort engagement de la patiente et de sa famille.
Depuis la première greffe réussie en Suède en 2013, plus de 100 greffes d’utérus ont été réalisées à l’échelle mondiale, donnant naissance à une cinquantaine d’enfants. Cette naissance unique au Royaume-Uni ouvre de nouvelles perspectives pour les femmes confrontées à des défis similaires à ceux de Grace Davidson, désireuses de porter leur propre enfant malgré les obstacles médicaux.
